D’ici quelques années, en 2025, 63% de la population mondiale devrait subir un stress hydrique soit moins de 1700 m3 par an et par habitant ou une pénurie d’eau qui correspond respectivement à moins de 1000 m3. En 1950, la ressource mondiale en eau était estimée à 17 000 m3 par personne et par an. La forte croissance démographique, l’industrialisation, l’urbanisation, l’intensification agricole ont changé la donne. En 1995, on estimait que la ressource en eau renouvelable et disponible n’était plus que de 7 500 m3 par personne et par an. Or 97% de l’eau de notre planète est dite salé, contenant entre 30 et 40 grammes de sel dissous par litre d’eau. Il y a donc un réel marché à prendre, intéressant d’un point de vue économique et écologique.

L’intérêt de ce mémoire est de savoir s’il est possible de produire une quantité suffisante d’eau potable à bord d’un navire pour une consommation à grande échelle et quelle technique de traitement de l’eau de mer serait la plus adaptée.

De plus le fait de traiter l’eau de mer directement sur un navire a de nombreux avantages. La compagnie serait à la fois productrice, fournisseur et pourrait s’occuper elle-même de sa maintenance ... Ce qui permettrait d’avoir un minimum de sous traiteur et donc de faire des économies non négligeables. D’autre part la production d’eau potable se fera durant l’acheminement ce qui permettra une économie de temps et donc à nouveau des économies financières. Il faut noter que dans les pays défavorisés, les problèmes d’accès à l’eau ne sont pas toujours liés à l’absence de réserves d’eau mais à un manque de moyens financiers
ou/et une absence d’organisation pour rendre potable, stocker et distribuer l’eau aux
populations. La création d’une flotte de navire pouvant dessaler l’eau pourrait en partie
régler ces problèmes.

Selon le site ENGIE, la consommation moyenne en eau potable en Belgique pour un
célibataire est de 34m3 par an. En prenant l’exemple de l’osmoseur XLE64-84.4 de chez SLCE qui sont habituellement réalisés pour des navires de croisière, on peut produire jusqu’à 1200 m3 par jours avec une consommation électrique inférieure à 3KWh/m3 d’eau potable produite. L’avantage de l’osmose inverse par rapport aux procédés classiques tels que la distillation est la simplicité d’utilisation, les couts d’investissement ainsi que la consommation en énergie qui sont beaucoup plus faibles. L’énergie osmotique pourrait également être utilisée pour réduire la consommation en énergie électrique